Camille Redouble
Le temps retrouvé
Coup de cœur de la Quinzaine des Réalisateurs du dernier Festival de Cannes, Camille redouble de Noémie Lvovsky réussit un bel alliage entre grotesque et émotion, qui fait passer outre ses invraisemblances.
Critique
Thérèse Desqueyroux
Les âmes grises de Mauriac
En clôture du dernier Festival de Cannes, Thérèse Desqueyroux a provoqué une émotion justifiée : par l’hommage ainsi rendu au réalisateur de Mortelle randonnée, L’Effrontée, Un Secret décédé il y a quelques semaines, mais aussi par la beauté d’un film dont le classicisme (adaptation littéraire, reconstitution historique) constitue le dernier sommet de l’œuvre de Claude Miller.
Critique
Confession d'un enfant du siècle
Musset et Sand : je t'aime, moi non plus
Malgré la beauté des costumes et l’élégance des acteurs, tout tourne à vide dans un film qui ne permettra pas aux élèves de mieux saisir la spécificité du mouvement romantique
Critique
Ernest et Célestine
Ernest et Célestine : des souris et des ours
Rares sont les films « pour enfants » diffusés au Festival de Cannes, et la présence sur la Croisette de l’ours Ernest et de la souris Célestine pouvaient paraître incongrue.
Critique
Vous n'avez encore rien vu
Vous n'avez encore rien vu : que le spectacle recommence
Si Les Herbes folles, le long-métrage précédent d’Alain Resnais (présenté en Compétition officielle à Cannes il y a deux ans), était hanté par la mort, son nouveau « dernier film », Vous n’avez encore rien vu, l’est tout autant, mais de manière plus explicite.
Critique
Amour
Amour : le vieil homme et la mort
Peu de films dans l’histoire du cinéma ont porté si haut la vertu du don, de la caritas, que le dernier film de l’autrichien Michael Haneke.
Critique
Au-delà des collines
Au-delà des collines : moyen-âge roumain
Au-delà des collines, variation libre autour d’un fait divers survenu en 2005 en Moldavie, signe le retour attendu du cinéaste roumain Cristian Mungiu, cinq ans après la Palme d’or reçue par 4 mois, 3 semaines et deux jours.
Critique
Cheval de guerre
Heureux qui comme Joey a fait un long voyage
En adaptant le très beau roman de Michael Morpurgo, Steven Spielberg rend un bel hommage au cinéma classique, et rend la tragédie de la Première Guerre Mondiale compréhensible pour le jeune public.
Critique
Le Moine
"Dans "Le Moine" de Lewis tout est inventé, fantasmé, recréé."
Réalisateur d'Harry, un ami qui vous veut du bien (2000, 4 César, dont ceux de Meilleur réalisateur et de Meilleur acteur pour Sergi Lopez) et Lemming (2005), Dominik Moll incarne une veine plutôt rare dans le cinéma français : un cinéma à la lisière du thriller et du fantastique, nourri par les films d'Alfred Hitchcock et de David Lynch. Pour son nouveau film, il délaisse les intrigues contemporaines pour plonger dans le sulfureux roman gothique de Matthew Lewis, Le Moine (1802), roman qui a fasciné les romantiques puis les surréalistes. Racontant les aventures diaboliques d'un moine débauché (interprété par Vincent Cassel) dans une Espagne imaginaire, Le Moine sortira le 13 juillet sur les écrans français.
Entretien
Le Chat du Rabbin
"Quand j'écris "Le Chat du Rabbin", je me souviens du "Roman de Renart", des comédies de Molière, des films de Pagnol"
Joann Sfar est un des auteurs les plus renommés et célébrés de la jeune bande dessinée française, notamment grâce au succès de la série Le Chat du Rabbin, dont le premier tome est paru en 2002 et qui en compte aujourd'hui cinq. Il est également un réalisateur reconnu depuis le triomphe en salles de son premier film de fiction, Gainsbourg (vie héroïque), qui a reçu le César 2010 de la Meilleure première œuvre. Joann Sfar a cosigné avec le jeune producteur Antoine Delesvaux (Autochenille Productions) Le Chat du Rabbin, le film, adaptation au cinéma de sa bande dessinée. Nous les avons interrogé sur la genèse du film…
Entretien
Le Chat du Rabbin
Le Chat du Rabbin : et maintenant il parle
On imagine l’angoisse qui a dû saisir Joann Sfar, une fois lancé le projet d’adaptation cinématographique du Chat du Rabbin, à l’idée de faire parler son chat « pour de vrai » : comment donner voix à un personnage aussi charismatique, et qui se définit justement par l’ir
Critique
Nous, princesses de Clèves
Nous, princesses de Clèves : les bannis de la culture
"L'autre jour, je m'amusais, on s'amuse comme on peut, à regarder le programme du concours d'attaché d'administration. Un sadique ou un imbécile, choisissez, avait mis dans le programme d'interroger les concurrents sur La Princesse de Clèves. Je ne sais pas si cela vous est souvent arrivé de demander à la guichetière ce qu'elle pensait de La Princesse de Clèves… Imaginez un peu le spectacle !" Le projet à l'origine de Nous, princesses de Clèves, (suivre un projet pédagogique autour de l’œuvre de madame de La Fayette mené dans un lycée classé ZEP de Marseille), est en fait antérieur à la —désormais célèbre— sortie de Nicolas Sarkozy en 2006. A la fois pré- et post-politique, ce film se veut d’abord un film de cité, au sens de la polis antique.
Critique
Incendies
Incendies : à l'origine
Selon que l'on connaît ou non la pièce de Wajdi Mouawad à l’origine du film de Denis Villeneuve, la projection d'Incendies sera sans doute une expérience tout à fait différente.
Critique
Incendies
"L’idée magnifique de Wajdi Mouawad dans "Incendies" est de briser le cycle de la violence"
Pour son quatrième film, le québécois Denis Villeneuve a tenté la gageure d’adapter à l’écran l’univers foisonnant de Wajdi Mouawad, dramaturge et metteur en scène québécois d’origine libanaise, parmi les auteurs francophones vivants les plus joués au monde.Épisode d’une tétralogie sur le thème de la transmission et de l'héritage, Incendies raconte comment un frère et une sœur (« les jumeaux ») sont amenés à retourner au Moyen-Orient sur les traces de leur mère qui vient de mourir. Elle leur a confié deux lettres à remettre l’une à leur père qu’ils n’ont jamais connu, l’autre à un frère dont ils ignoraient jusqu’à l’existence.
Entretien
No et moi
No et moi : j'y pense et puis j'oublie
No et moi, le quatrième film de Zabou Breitman, distille des sentiments contradictoires : au réel plaisir que procurent ses qualités cinématographiques (finesse de l’écriture, inventivité de la mise en scène, justesse de l’interprétation) se mêle assez vite un malaise indéfinissable.
Critique
No et moi
Zabou Breitman : "J’ai été très sensible à la force et à la simplicité du sujet de "No et moi"
La cinéaste Zabou Breitman revient dans ce court entretien sur la genèse de son film No et moi, adaptation cinématographique du roman de Delphine de Vigan.
Entretien
Elle s'appelait Sarah
Elle s'appelait Sarah : mémoire(s) du Vél d'Hiv'
Il paraît que les grands livres ne font pas les meilleurs films. En adaptant Elle s'appelait Sarah de Tatiana de Rosnay, le réalisateur Gilles Paquet-Brenner n'aura pas fait mentir l'adage.
Critique
Azur et Asmar
Azur et Asmar de Michel Ocelot
Présenté dans le cadre de la Quinzaine des Réalisateurs, la dernière animation de Michel Ocelot, Azur et Asmar, magistrale mise en tableaux, offre des possibilités d’exploitation pédagogique aussi riches que variées.
Critique
La Princesse de Montpensier
À travers Madame de Lafayette, l'amour au temps des Guerres de Religion
Bertrand Tavernier présente son nouveau film au Festival de Cannes : La Princesse de Montpensier est l'adaptation d'une nouvelle du même nom de Madame de Lafayette, quelque peu eclipsée dans l'histoire littéraire par le succès de La Princesse de Clèves. Grand amateur d'Histoire et lecteur passionné, Bertrand Tavernier s'en tire avec les honneurs, même si le classicisme du film nous a un peu laissé sur notre faim.
Critique
Le Choc des Titans
Le Choc des Titans : l'auberge espagnole des mondes anciens
Décidée en hâte suite au carton mondial d'Avatar de James Cameron, la conversion en 3D du Choc des titans ne suffira pas à donner du relief au pauvre scénario du film de Louis Leterrier, réalisateur français passé spécialiste du blockbuster hollywoodien (Le Transporteur, Hulk 2...).
Critique