Les fragments d'Antonin

Les fragments d'Antonin

"Combien de temps pour construire un homme ? Combien de temps pour le détruire ?"Alors que la Seconde provoque encore des débats passionnés (on l'a vu récemment avec la sortie d'Indigènes), la Première Guerre Mondiale semble définitivement entrer dans le grand consensus national, à mesure que les derniers poilus rejoignent la tombe. D'un point de vue cinématographique, le conflit est devenu le lieu d'élection des discours sur "La Guerre" et des grandes fictions humanistes. Le sujet ayant été abondamment traité, dès après le conflit (voir cette filmographie proposée par Lionel Lacour sur Cinéhig), il revient aujourd'hui aux cinéastes d'innover par le traitement (poétique dans Un long dimanche de fiançailles, métaphysique dans Les âmes grises) ou le choix d'un aspect particulier du conflit.L'année dernière à la même époque (commémorations du 11 novembre obligent) Joyeux Noël de Christian Carion abordait en grande pompe le thème des fraternisations du Noël 1914 . Les Fragments d'Antonin de Gabriel Le Bomin s'attache, sur un mode plus intimiste, aux balbutiements de la psychiatrie traumatique : construit par flash-backs, le film suit le destin d'un jeune soldat (interprété par Grégori Dérangère), avant et après un événement traumatique qui le laissera psychologiquement brisé.De par son approche romanesque et intimiste, Les Fragments d'Antonin ne constitue pas le support idéal pour traiter en classe le conflit, mais l'originalité du propos et les qualités cinématographiques du film en font une sortie très recommandable. Signalons donc le copieux dossier édité par le mensuel L'Histoire sur le film (téléchargeable dans l'espace Enseignants du site du film), qui constitue une mine d'informations sur les différents aspects historiques du film : la psychiatrie de guerre, les fusillés pour l'exemple, l'utilisation des pigeons voyageurs…[Les Fragments d'Antonin de Gabriel Le Bomin. 2005. Durée : 1h 30. Distribution : Rezofilms. Distribution : le 8 novembre]

"Combien de temps pour construire un homme ? Combien de temps pour le détruire ?"Alors que la Seconde provoque encore des débats passionnés (on l'a vu récemment avec la sortie d'Indigènes), la Première Guerre Mondiale semble définitivement entrer dans le grand consensus national, à mesure que les derniers poilus rejoignent la tombe. D'un point de vue cinématographique, le conflit est devenu le lieu d'élection des discours sur "La Guerre" et des grandes fictions humanistes. Le sujet ayant été abondamment traité, dès après le conflit (voir cette filmographie proposée par Lionel Lacour sur Cinéhig), il revient aujourd'hui aux cinéastes d'innover par le traitement (poétique dans Un long dimanche de fiançailles, métaphysique dans Les âmes grises) ou le choix d'un aspect particulier du conflit.L'année dernière à la même époque (commémorations du 11 novembre obligent) Joyeux Noël de Christian Carion abordait en grande pompe le thème des fraternisations du Noël 1914 . Les Fragments d'Antonin de Gabriel Le Bomin s'attache, sur un mode plus intimiste, aux balbutiements de la psychiatrie traumatique : construit par flash-backs, le film suit le destin d'un jeune soldat (interprété par Grégori Dérangère), avant et après un événement traumatique qui le laissera psychologiquement brisé.De par son approche romanesque et intimiste, Les Fragments d'Antonin ne constitue pas le support idéal pour traiter en classe le conflit, mais l'originalité du propos et les qualités cinématographiques du film en font une sortie très recommandable. Signalons donc le copieux dossier édité par le mensuel L'Histoire sur le film (téléchargeable dans l'espace Enseignants du site du film), qui constitue une mine d'informations sur les différents aspects historiques du film : la psychiatrie de guerre, les fusillés pour l'exemple, l'utilisation des pigeons voyageurs…[Les Fragments d'Antonin de Gabriel Le Bomin. 2005. Durée : 1h 30. Distribution : Rezofilms. Distribution : le 8 novembre]