O brothers : les Frères Grimm

O brothers : les Frères Grimm

Faire de Jakob et Wilhelm Grimm, les folkloristes allemands, des illusionnistes indélicats escroquant les crédules, avant d’être confrontés pour de bon au surnaturel, voilà une idée de scénario qui paraissait alléchante, surtout associée au nom de Terry Gilliam.Force est de reconnaître hélas que Les Frères Grimm déçoit: l’univers des Grimm est traité avec une certaine désinvolture (on croise bien un chaperon rouge au détour d’une forêt, de belles endormies et des reines jalouses, mais les références accumulées finissent par s’annuler) et le propos du film semble bien hésitant. Réflexion sur les jeux entre réalité et fiction, entre l’écriture et la vie ? Défense et illustration de la magie du folklore face un siècle déjà rationaliste (incarné ici par l’occupation napoléonienne) ? Sleepy hollow de Tim Burton l’avait fait avec plus de cohérence.Reste un somptueux livre d’images, un peu trop simplet pour les adultes, mais ne s’adressant pas réellement aux enfants.Pour en savoir un peu plus sur les Grimm, on se reportera à cet article riche en faits et en liens, et surtout au mini dossier d’Arte Magazine autour de la Théma « Il était une fois ». Où l’on apprend plein de choses sur les deux conteurs, et l’on tranche finalement le débat : le petit Chaperon rouge était plutôt bière ou rosé ?[Les Frères Grimm de Terry Gilliam. 2005. Distribution : Metropolitan. Sortie le 5 octobre 2005]

Faire de Jakob et Wilhelm Grimm, les folkloristes allemands, des illusionnistes indélicats escroquant les crédules, avant d’être confrontés pour de bon au surnaturel, voilà une idée de scénario qui paraissait alléchante, surtout associée au nom de Terry Gilliam.Force est de reconnaître hélas que Les Frères Grimm déçoit: l’univers des Grimm est traité avec une certaine désinvolture (on croise bien un chaperon rouge au détour d’une forêt, de belles endormies et des reines jalouses, mais les références accumulées finissent par s’annuler) et le propos du film semble bien hésitant. Réflexion sur les jeux entre réalité et fiction, entre l’écriture et la vie ? Défense et illustration de la magie du folklore face un siècle déjà rationaliste (incarné ici par l’occupation napoléonienne) ? Sleepy hollow de Tim Burton l’avait fait avec plus de cohérence.Reste un somptueux livre d’images, un peu trop simplet pour les adultes, mais ne s’adressant pas réellement aux enfants.Pour en savoir un peu plus sur les Grimm, on se reportera à cet article riche en faits et en liens, et surtout au mini dossier d’Arte Magazine autour de la Théma « Il était une fois ». Où l’on apprend plein de choses sur les deux conteurs, et l’on tranche finalement le débat : le petit Chaperon rouge était plutôt bière ou rosé ?[Les Frères Grimm de Terry Gilliam. 2005. Distribution : Metropolitan. Sortie le 5 octobre 2005]