Un monde sans eau ? : qui trop embrasse…

Un monde sans eau ? : qui trop embrasse…

L’interrogation angoissée du titre et l’affiche choc montrant un robinet crachant du sable sont trompeurs : loin de tout sensationnalisme, l’idée d’Un monde sans eau ?, le tryptique documentaire imaginé et réalisé par Udo Maurer, est plutôt de montrer la complexité et la diversité des problèmes liés à la gestion de l’eau. Si le volet central, situé au Kazakhstan, nous parle parle bien de la quasi disparition de la Mer d’Aral (asséchée par la politique d’irrigation intensive des champs de coton décrétée par le pouvoir soviétique), le premier épisode nous montre au contraire la lutte de paysans bengali pour survivre dans une région (le delta du Jumurna) régulièrement submergée par les eaux, tandis que la dernière partie nous montre la marchandisation sauvage de la ressource aquifère dans les bidonvilles d’une mégalopole africaine (Nairobi au Kenya) dépourvus d’infrastructures publiques de distribution. Bangladesh, Kazakhstan, Kenya… : le voyage est dépaysant et les images impressionnantes… Mais on passe le film à essayer de faire un lien entre les différentes parties et à comprendre la cohérence de l’ensemble, ce que le réalisateur s’est refusé à faire en voix-off : pourquoi ces trois cas et pas d’autres tout aussi intéressants, comme la guerre de l'eau entre Israël et Palestine ou les inondations de la Nouvelle Orléans ? Peut-être par ambition cinématographique (l’idée de faire un film et pas un reportage) Un monde sans eau ? pêche par manque de pédagogie, indispensable sur un sujet aussi vaste et complexe. C’est bien dommage parce que le film aurait pu illustrer parfaitement le thème de l’eau inscrit au programme de Géographie de Seconde.

[Un monde sans eau ? de Udo Maurer. 2008. Durée : 1 h 23. Distribution : ASC. Sortie le 8 octobre 2008]

L’interrogation angoissée du titre et l’affiche choc montrant un robinet crachant du sable sont trompeurs : loin de tout sensationnalisme, l’idée d’Un monde sans eau ?, le tryptique documentaire imaginé et réalisé par Udo Maurer, est plutôt de montrer la complexité et la diversité des problèmes liés à la gestion de l’eau. Si le volet central, situé au Kazakhstan, nous parle parle bien de la quasi disparition de la Mer d’Aral (asséchée par la politique d’irrigation intensive des champs de coton décrétée par le pouvoir soviétique), le premier épisode nous montre au contraire la lutte de paysans bengali pour survivre dans une région (le delta du Jumurna) régulièrement submergée par les eaux, tandis que la dernière partie nous montre la marchandisation sauvage de la ressource aquifère dans les bidonvilles d’une mégalopole africaine (Nairobi au Kenya) dépourvus d’infrastructures publiques de distribution. Bangladesh, Kazakhstan, Kenya… : le voyage est dépaysant et les images impressionnantes… Mais on passe le film à essayer de faire un lien entre les différentes parties et à comprendre la cohérence de l’ensemble, ce que le réalisateur s’est refusé à faire en voix-off : pourquoi ces trois cas et pas d’autres tout aussi intéressants, comme la guerre de l'eau entre Israël et Palestine ou les inondations de la Nouvelle Orléans ? Peut-être par ambition cinématographique (l’idée de faire un film et pas un reportage) Un monde sans eau ? pêche par manque de pédagogie, indispensable sur un sujet aussi vaste et complexe. C’est bien dommage parce que le film aurait pu illustrer parfaitement le thème de l’eau inscrit au programme de Géographie de Seconde.

[Un monde sans eau ? de Udo Maurer. 2008. Durée : 1 h 23. Distribution : ASC. Sortie le 8 octobre 2008]