Découvir la pensée et la personnalité d'Hannah Arendt
Comment rendre justice à une personnalité qui a marqué la philosophie politique du XXe siècle ? Margarethe von Trotta a renoncé à la biographie classique pour se concentrer sur un épisode-clé de la carrière d’Hannah Arendt : sa couverture du procès du criminel de guerre nazi Adolf Eichmann à Jérusalem (débuté en avril 1961), et le scandale retentissant que provoquèrent ses articles dans le magazine The New Yorker (articles rassemblés dans l’ouvrage Eichmann à Jérusalem. Rapport sur la banalité du mal, 1963).
Notre dossier pédagogique propose un travail interdisciplinaire autour du film :
— En Histoire, le film de Margarethe Von Trotta constitue une excellente prolongation du programme de 1ère sur la thématique de la “Genèse, de l’affirmation et de la fin des Totalitarismes, la dénazification et le procès de Nuremberg”. En travaillant sur la controverse de la “Banalité du Mal”, il permet également d’aborder des notions sur l’entrée de la Mémoire de la Shoah dans l’Histoire, qui poseront quelques jalons fondamentaux et indispensables pour le cours de Terminale consacré au “Rapport des sociétés à leur passé”.
— En Philosophie, Hannah Arendt permet de réfléchir aux notions de morale, de devoir, de droit et de justice qui sont au programme de toutes les classes de Terminale générales.
— Enfin, bien que le film soit trilingue, il se prêtera tout particulièrement à un travail en classe d’Allemand (toutes classes de lycée) si l’on croit comme Heinrich Blücher, le mari d’Hannah Arendt, que “l’anglais pour nous n’est qu’un second violon. Le Stradivarius d’Hannah, c’est l’allemand”.