Retour en Flandres

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Alors que le film continue sa carrière sur les écrans, on signalera, en complément à notre séance pédagogique, l'article de Philippe Leclercq pour les Actualités pour la classe du CNDP. Il y analyse "l'animalité des hommes" et voit dans le film une "parabole de l'humanité retrouvée". Il consacre également quelques beaux développements au langage cinématographique de Bruno Dumont, mettant en avant son "esthétique de l'épure" :"Très limitée, l’expression verbale des protagonistes se réduit à deux fonctions du langage : référentielle (le locuteur décrit la réalité avec des informations objectives) et phatique (le locuteur ne dit rien que de très banal pour entretenir le contact). La dynamique gestuelle est également très pauvre : les personnages sont souvent filmés à l’arrêt, comme en attente. De l’instant suivant ? De la mort ? Situation absurde qui nous évoque l’attente des deux célèbres clochards existentiels, Vladimir et Estragon, d’En attendant Godot de Samuel Beckett (autre univers caractérisé par une immense pauvreté morale)."

Alors que le film continue sa carrière sur les écrans, on signalera, en complément à notre séance pédagogique, l'article de Philippe Leclercq pour les Actualités pour la classe du CNDP. Il y analyse "l'animalité des hommes" et voit dans le film une "parabole de l'humanité retrouvée". Il consacre également quelques beaux développements au langage cinématographique de Bruno Dumont, mettant en avant son "esthétique de l'épure" :"Très limitée, l’expression verbale des protagonistes se réduit à deux fonctions du langage : référentielle (le locuteur décrit la réalité avec des informations objectives) et phatique (le locuteur ne dit rien que de très banal pour entretenir le contact). La dynamique gestuelle est également très pauvre : les personnages sont souvent filmés à l’arrêt, comme en attente. De l’instant suivant ? De la mort ? Situation absurde qui nous évoque l’attente des deux célèbres clochards existentiels, Vladimir et Estragon, d’En attendant Godot de Samuel Beckett (autre univers caractérisé par une immense pauvreté morale)."