Entretiens et articles

Le Labyrinthe de Pan
Critique
Guillermo del Toro réveille les monstres de l'Histoire espagnole Toute l'originalité du film du mexicain Guillermo del Toro est de confronter les monstres de l'Histoire et ceux du bestiaire fantastique. La magie de la mise en scène opère indéniablement.
Même la pluie
Critique
Même la pluie : de l'eau, de l'or, de la brioche Dans ce film d'une grande richesse, Icíar Bollain entremêle au récit très loachien de révolte sociale (le scénario s’inspire d’un des nombreux conflits liés à la privatisation de de l’eau en Amérique du Sud) l’histoire d’un « film dans le film » sur la colonisation espagnole.
Santiago 73 Post mortem
Critique
Santiago 73 Post mortem : autopsie d'un coup d'état Il y a au moins une scène d'anthologie dans Santiago 73 Post mortem de Pablo Larrain : l'autopsie du corps de Salvador Allende dans le sous-sol blafard d'un hôpital militaire, devant un aréopage sinistre de hauts-gradés.
Sin nombre
Critique
Sud-Nord… et retour Sous la forme d'un thriller, Sin nombre fait se croiser les destins d’une famille hondurienne qui va tenter de rejoindre le nord à bord (ou plutôt sur le toit) d’un train de marchandises, et de deux jeunes mareros (membres d'une mara, un gang).
Enfance clandestine
Critique
Grandir au temps des généraux L’histoire récente de son pays, l’argentin Benjamin Avila l’a vécue au plus profond de sa chair : à peine entré dans l’adolescence il perdrait sa mère, militante clandestine d’un parti révolutionnaire, tuée par les nervis de la junte militaire… Le voir pleurer à chaudes larmes devant l’ovation re
Blancanieves
Critique
Blancanieves : Érase un vez Avec Torremolinos 73 (2003), premier film passé un peu inaperçu en France, Pablo Berger se plongeait dans les seventies franquistes pour mettre en scène l’histoire vraie d’un cinéaste débutant, fasciné par Bergman, mais contraint de sacrifier femme et ambitions esthétiques sur l
No
Critique
No : la démocratie fille de pub Oui / Non, Si / No, Yes / No… Bien plus que le jeu incertain et complexe d'élections pluripartites, la logique binaire du référendum se prête à la dramaturgie cinématographique.
No
Entretien
Pablo Larraín : "Appliquer les logiques de la publicité et de la communication au message politique est devenu une méthode contemporaine et universelle" Né en 1976 à Santiago du Chili, Pablo Larraín est déjà l'auteur de trois longs-métrages : Fuga, Tony Manero, Santiago 73, Post Mortem. L'action de No, son quatrième long métrage, se déroule en 1988 au Chili alors que, sous la pression internationale, le dictateur Augusto Pinochet a accepté d'organiser un référendum sur sa présidence. Les dirigeants de l'opposition convainquent un jeune et talentueux publicitaire, René Saveedra (campé par le comédien mexicain et coproducteur du film, Gael Garcia Bernal), de diriger la campagne en faveur du non.
Enfance clandestine
Entretien
"Il y a un crescendo dans l'histoire de la violence politique en Argentine qui culmine pendant la dictature" Dans Enfance clandestine, Benjamin Avila raconte de l'intérieur et d'un point de vue d'enfant l'histoire des "montoneros", ce mouvement gauchiste qui lutta contre la dictature argentine.  L'historienne Diana Quattrocchi-Woisson nous éclaire sur ce contexte historique, simplement effleuré dans le film, mais très peu connu des non-argentins.
No
Entretien
"L'histoire romanesque de ce publicitaire est belle mais les ressorts de la victoire du non lors du référendum de 1988 furent évidemment plus complexes" Non contente d'avoir beaucoup travaillé sur l'histoire de la dictature chilienne, l'historienne Renée Fregosi a vécu de près l'histoire racontée par No : elle faisait partie de l'équipe internationale de contrôle parallèle lors des élections générales du Chili en 1989. Elle a visionné le film de Pablo Larraín, pour Zérodeconduite.net et accepté de recontextualiser le film. 
Después de Lucia
Critique
Después de Lucia : théâtre de la cruauté Después de Lucia est de ces films qui mettent au défi le jugement critique : parce que l’ambiguïté troublante du propos y est balancée par une indéniable maîtrise formelle, et que l’absence assumée de discours nous renvoie à nos interrrogations.
Rêves d'or
Critique
À la porte du paradis nord-américain Comment rendre compte des souffrances de l'émigration sud-américaine vers les États-Unis, qui concernent près de 400 000 personnes chaque année ? S’embarquant avec ses comédiens et une équipe très légère au milieu des migrants, le réalisateur Diego Quemada-Diez a voulu créer « une fiction basée sur la réalité » pour donner vie et voix à ces millions de migrants qui traversent l’Amérique Centrale pour atteindre leur rêve doré. Sans jamais délaisser la poésie et le lyrisme, le film navigue entre la noirceur et la légèreté, entre l’utopie et la cruelle réalité.
Les nouveaux sauvages
Critique
Homo homini lupus Lors de la conférence de presse parisienne présentant la Sélection du Festival, Thierry Frémaux avait annoncé avec gourmandise ce film signé d'un auteur inconnu sous nos latitudes, Il avait au passage brocardé le cliché critique consistant à trouver un film à sketches… inégal.
Con la pata quebrada
Critique
Con la pata quebrada (Retourne à tes fourneaux) Con la pata quebrada, "Avec la jambe cassée".  Rigoureusement intraduisible de manière littérale, le titre du documentaire de Diego Galean, qui arrive sur nos écrans deux ans après sa présentation au Festival de Cannes (dans la section Cannes Classics), a été remplacé par un équ